Akaito, écarquilla les yeux. Il aurait du s'y attendre, à vouloir jouer le gentil, pour une fois. Kaito, avait du le prendre du mauvais côté de la chose.
Il le laissa faire encore quelques secondes, puis l'attrapa par les épaules et le repoussa.

- Ne refais jamais ça.

Je m'en doutais, il n'était pas du tout réceptif aux sentiments que j'avais essayé de mettre dans ce "petit baiser" ... Je baissais légèrement la tête et m'assis sur la table basse.

- Pardonne moi ..., dis-je d'un air plutôt triste et réellement désolé.

Je fini par me lever pour aller dans ma chambre, je commençais à ne pas me sentir très bien ... j'avais le coeur qui me serrait. Je fermais la porte derrière moi, m'y adossais et fini par me laisser glisser pour m’asseoir contre la porte.
Je ne restais pas longtemps dans cette position. Je me dirigea vers mon lit et m'allongea dessus. Mais mon mal être ne passa pas pour autant, j'avais besoin d'un peu d'air frai. Une chance, ma chambre été pourvu d'un petit balcon individuel. Je pris la chaise de mon bureau et alla m'installé avec sur ce petit coin personnel.
Il y avait un petit vent léger qui faisait voler doucement mes cheveux. Même si cela me faisait du bien, je ne pu empêcher une larme de coulé de mes yeux ...

La porte claqua ; & Akaito comprit. Il venait de blesser sa "moitié" , de le blesser probablement profondément. Étrangement, il était essoufflé, comme s'il venait de courir sur plusieurs mètres. Son coeur, battait fort dans sa poitrine, à tel point qu'il avait l'impression que celui ci allait en bondir. Il se leva du canapé. Ses jambes tremblaient. Il se dirigea vers la salle de bain et passa sous la douche, sans même prendre le temps de retirer ses vêtements. L'eau était glacée. Il s'en fichait. L'image de Kaito, assis sur lui ne cessait de lui revenir en tête. Le goût sucré, un peu vanillé de ses lèvres lui chatouillait les papilles. Il serra les poings et frappa violemment le mur de la douche. Puis il retira ses vêtements, il sorti de la douche, s'enroula dans une serviette et passa dans sa chambre remettre quelque chose. Quand il ressortit il s'arrêta devant la porte de la chambre de Kaito...il posa une main sur celle ci, puis se décida à frapper.

- Kaito...dit-il

J'étais un peu perdu dans mes pensées, la tête poser contre le mur à regarder le ciel qui se teintait de bleu de plus en plus foncé, avec quelque point de lumière. Je me redit bientôt compte que je commençais à avoir un peu froid, je rentrais donc dans ma chambre pour aller chercher un sweet. Je venais à peine de l'enfilé que j'entendis frapper à la porte de ma chambre. Lorsque je l'ouvris, je vis qu'Akaito avait les cheveux trempés.

- Tu as besoin de quelque chose ? ...

Je n'osais même plus le regarder dans les yeux, mon regard s'était plutôt attardé sur l'une de ses mains. Qu'est ce qu'il avait bien pu faire pour l'avoir dans cette état ? j'ouvris la porte plus grand et lui pris la main, pour l'examiné d'un peu plus près. Quoi qu'il est fait, il ne s'était pas raté, il avait plusieurs plaies qui saignaient. Je le tirais doucement pour le faire entrer dans ma chambre et le fit asseoir sur mon lit.

- Je vais chercher ce qu'il faut pour soigner ta main

Il se sentait honteux maintenant. Il avait du lui faire du mal, non il en était sur en réalité, il les voyaient bien ses yeux rougit, il avait du pleurer, verser des larmes par sa faute. Tout ça parce qu'il manquait simplement de délicatesse. Parce qu'il ne savait pas contrôler ses nerfs. Ce qu'il pouvait être idiot parfois. Sans coeur, même.
Il soupira ; en s'asseyant. Son bras et sa main le chatouillait. Quand il regarda, il vit que c'était le sang qui s'échappait de celle-ci qui s'écoulait doucement. Il releva les yeux. Kaito n'était plus là. Il se leva et marcha jusqu'à le retrouver, debout près d'un des placards à chercher de quoi le soigner. Visiblement il ne l'avait même pas entendu. Il s'approcha encore, et passa ses bras autour de lui, il se colla à son dos, et appuya sa tête sur son épaule. Puis il le serra fort contre lui.

- Pardonne moi...

Je ne lui avais pas laisser le temps de me dire quoi que ce soit, que j'étais déjà parti dans la cuisine pour chercher la trousse à pharmacie. Soudain, je sentis deux bras autour de moi, ceux d'Akaito. Il me serait fort contre lui et posa sa tête sur mon épaule.

- Pardonne moi ...

Lui pardonner ? En même temps, j'étais aussi en tort, je n'aurais pas du essayer de l'embrasser. Je le savais pourtant qu'on avait pas les mêmes goûts. Je réussi à me retourner, pour pouvoir lui faire face. Enfin, presque, j'avais mis ma main à l'arrière de sa tête, pour la remettre comme il l'avait mise.

- J-je te pardonne Akaito ...

Je le pensais sincèrement, je crois que ça s'entendait. J'aurais voulu rester dans ses bras, j'en demandais pas vraiment plus de sa part, mais il fallait soigner sa main. Je l’entraînais jusque dans le salon et l'assit sur le canapé. Je commençais à désinfecter sa main, tout en me disant qu'il avait de la chance que je ne sois pas très rancunier.

Il se laissa entraîner sans un mot. Il montrait sa faiblesse...et alors ? Sans savoir exactement pourquoi, il était épuisé. Son corps entier demandait le repos, et puis il avait froid. Très froid. Sa main, qu'il n'avait pas senti jusque là - sans doute parce qu'il n'y prêtait pas attention - le faisait maintenant horriblement souffrir. Il contemplait le sang, s'écouler lentement de la plaie pour tomber au sol. Puis, il leva les yeux sur Kaito. Celui-ci venait d'attraper délicatement sa main, et s'affairait à éponger le sang, puis il déposa quelques compresses imbibées de désinfectant sur l'entaille, avant de commencer à appliquer un bandage en prenant soin de bien le serrer. Pourtant, en dehors de la douleur déjà présente, Akaito ne sentait rien, son double, savait se montrer doux, délicat. Il attrapa la main de Kaito, de sa main encore indemne.

- Merci...murmura t-il

Il avait plonger son regard dans les yeux océans de Kaito. Il ne lui laissa pas le temps d'ajouter un mot. Il s'approcha de lui, et posa ses lèvres sur les siennes. Pourquoi ? En réalité il ne le savait pas lui même. Il y avait dans ce baiser, autant de reconnaissance que d'amour, pourtant...jamais il ne l'aurait avouer. Pas même à lui même.

Akaito ne disait rien, ni ne bougeait pendant que je le soignais. Je faisais attention d'y aller doucement, pour ne pas lui faire plus mal. Il ne le montrait pas mais je me doutais qu'il souffrait à cause de ses blessures ...

- Merci ... Me dit-il en murmurant lorsque j'eu terminé.

C'était mon frère, et je trouvais cela normal de prendre soin de lui. De plus, il n'aurait sans doute pas réussi tout seul pour le coup. Akaito me regarda droit dans les yeux, ses yeux ... rouge, parfois comme le sang, parfois qui pouvait faire penser à du feu. Mais avait que je n'ai pu dire quoi que ce soit, il posa ses lèvres contre les miennes ... Je ... je ne comprenais plus rien ... je croyais qu'il n'aimait pas ça ... du moins avec un autre homme.
Ce n'était pas qu'un simple baiser, non Akaito n'était pas comme ça. C'était ... sa façon de me dire qu'il m'aimait. C'est amusant de se dire qu'on a eu le même geste pour ce montré notre "amour", enfin logique pour des jumeaux non ? De ma main libre, celle qu'il ne tenait pas, je caressais doucement son visage, pour ne pas trop brusqué les choses. Je voulais que ce baiser dure le plus longtemps possible ...
Il y avait autre chose qui me pré-occupait depuis tout à l'heure. Je le sentais trembler un peu, il avait froid ? Jusqu'à maintenant je n'y avais pas vraiment fait attention, mais il avait la peau froide. J’essayais d'attraper la couverture qui était sur le dossier du canapé, pour la lui mettre sur le dos. Je ne tenais pas à ce qu'il tombe malade. Je tentais de le réchauffer un peu plus en lui frottant le dos par dessus la couverture.
Notre baiser était fini, je le pris encore une fois dans mes bras, dans une étreinte fraternel. Et je lui dis, après avoir respiré un coup:

- J-Je t'aime Aka' ... plus que n'importe qui d'autre ...

Cette déclaration ... venait du fond du coeur ... Jamais je n'aurais imaginer lui dire. Je me sentis rougir franchement ... ça par contre, j’espérais qu'il ne le verrait pas ... en même temps, depuis quand est-ce que je rougissais ? Sans doute depuis qu'Akaito avait commencé à m'embrasser.

- J-Je t'aime Aka' ... plus que n'importe qui d'autre ...

Ces mots là, venaient de le toucher. Pourtant, il lutta pour garder son calme. Il n'allait tout de même pas lui sauter dessus, pour lui dire que lui aussi, l'aimait de tout son coeur, et qu'il avait toujours été à ses yeux la personne la plus importante au monde. Non. Ce n'est pas très Akaito, tout ça.
Toujours dans les bras de Kaito, il se décida à bouger, juste assez pour que son frère dessers son étreinte et qu'il puisse s'échapper. Il le regarda, droit dans les yeux comme si là, tout au fond de ses deux petits océans, il pouvait y voir l'âme de son frère.

- Moi aussi.

C'est tout ce qu'il parvint à dire. Rien d'autre ne vint. C'était si peu, et pourtant, venant d'Akaito, c'était tant à la fois. Il souffla. Maintenant, il fallait mettre fin à ça. Il se leva, regarda encore un moment son jumeau et dit ..

- Il faut aller dormir. Lycée, demain.

Akaito se dégagea doucement de mon étreinte, j'aurais préféré rester comme ça plus longtemps, jusqu'au lendemain si ça avait été possible. Mais après tous ce qui c'était passe ce soir, je n'allais pas en imposer plus. Égale à lui même, il ne m'avait répondu qu'avec un simple "Moi aussi". Pourquoi n'arrivait-il pas à me parler un peu plus ? Encore une fois, je me dis qu'il ne fallait pas que je lui en demande de trop, c'était Akaito après tout. Il se leva et me dit en me regardant.

- Il faut aller dormir. Lycée, demain.

Je me levai à mon tour et posai ma main sur son épaule. Je lui souris tendrement.

- Bonne nuit, "grand frère".

Bien que nous soyons jumeaux, et que je sois "le plus vieux", il m'arrivait de l'appeler comme ça. C'était un signe affectif de ma part envers lui.

- Un jour, on retournera essayer de toucher les nuages.

C'était un des jeux auxquels on jouait très souvent quand on allait au parc. En disant cette simple phrase, je me sentais un peu comme un enfant. Je me dirigeais ensuite vers ma chambre, laissant Akaito regagner la sienne. J'avais laissé ma porte entre ouverte, juste au cas où ... au cas où il aurait vous dormir avec moi, comme autrefois ...