Changer de lycée, en plein milieu d'une année, ce n'était pas si aisé. Arriver, regarder, ne reconnaitre personne, et finalement se rendre compte qu'on est seule au monde au milieu de la foule. Cette impression était désagréable.
Sonika, n'était pourtant pas du genre, à se laisser abattre. Nullement effrayée, ou presque, elle fit un pas, puis un autre et ainsi de suite dans le long couloir principal, bordé de casier. Il n'y avait pas grand monde, pour le moment. Elle était en avance, la journée commençait à peine. Elle fouilla dans son sac, pour en sortir les documents, contenant son emploi du temps, sa classe, et le numéro et code de son casier. Puis, elle se mit en quête de son casier afin d'y déposer le surplus d'affaires qu'elle avait apporter.

Akaito, aimait être là de bonne heure. Ainsi, il avait parfaitement la possibilité de prendre ses affaires pour la journée, de rejoindre son premier cours, le tout sans être bousculé ou potentiellement saoulé.
Ce matin là, pourtant...il semblait qu'il n'aurait peut être pas du, défier le réveil. Il était épuisé. Ses yeux le piquaient, il ne faisait que bailler...& pour couronner le tout, il bouscula, lui une personne dans le couloir. Il leva les yeux, vers une jeune femme qu'il n'avait jamais vu auparavant.

- Désolé, murmura t-il, en regardant par terre pour constater qu'il était responsable de la chute de certaines feuilles de papiers que tenait la jeune femme

- Désolé.

C'est ce qu'elle venait d'entendre, alors qu'elle venait de se faire bousculer. Elle avait fait tomber, les documents qu'elle tenait en main, et le jeune homme devant elle, était resté planté là, devant elle, sans rien ajouter de plus. Elle ramassa ses affaires très vite, et le regarda. Il n'avait pas spécialement l'air dans son assiette celui là, il était bizarre.

- Tout va bien ? demanda t-elle

- Tout va bien ?
- Ouais.

Il était de mauvaise humeur. Il avait répondu froidement. Et il s'en fichait, d'abord. Dark Akaito, était là pour au moins toute la matinée. Il avait besoin d'un bon remontant...un café bien fort, par exemple.
Il passa à côté de la jeune femme, afin de s'éloigner d'elle.

Bizarre, vraiment bizarre ce garçon.

"Me gusta." pensa t-elle

Elle se mit à courir à sa suite, oubliant même son casier et ses affaires à y déposer. Arrivée à sa hauteur, elle s'aggripa à son bras. Il était intriguant, elle ne le lâcherais pas avant d'avoir eu plus d'informations.

Non, non et non. Ce n'était pas son jour. Il avait mal à ma tête, il était fatigué...et maintenant il venait de tomber sur un pot de colle.

- Tu me veux quoi, encore ?

- Qu'est-ce que tu as ? T'es tout pâle. dit -elle, sans prêter attention à son regard qui se voulait surement effrayant.
Elle posa une main sur son front, comme si elle l'avait toujours connu.

- Tu es brûlant. Tu devrais pas rester là. Ce n'est pas raisonnable.

Il soupira. Est-ce qu'elle allait lui pomper l'air encore longtemps comme ça ? Il ne pensaitqu'à fuir. S'isoler. Faire passer cet horrible mal de tête, il voulait dormir en réalité. Non, il n'était pas très bien.

- Fiches moi la paix.

Il fit quelques pas et s'appuya contre le mur. Il avait chaud. Beaucoup trop chaud. Les sons autour de lui était décuplés, et le couloir semblait déformé. Fichue pluie de la veille. Il avait du attraper la mort, en tardant pour rentrer.

Elle plissa les yeux. Quel crétin celui là alors. Il ne méritait même pas qu'elle s'inquiète pour lui. Elle souffla un grand coup, et s'avança tout de même de nouveau vers lui. Cet idiot était au bord de finir à la morgue et il continuait à dispenser sa mauvaise humeur partout dans le couloir.


- Franchement, j'espère que tout le monde ici n'est pas aussi stupide que toi, dit-elle en l'attrapant par le bras, franchement hein...


Elle le tira vers elle, pour le décoller du mur.


- Met y un peu du tiens aussi...au cas où tu l'aurais pas remarquer je donne dans le genre...naine.

Lorsqu'il se sentit tiré, il voulu simplement retirer son bras. Peut être aussi la pousser, pour lui montrer qu'il ne voulait pas qu'on se permette de le toucher de la sorte. Après tout, il ne la connaissait même pas cette fille, et depuis plus de dix minutes elle était là, à le suivre, le coller et maintenant l'agripper.

- Va t'en...

Elle le tirait en avançant dans le couloir. A la vérité il tenait à peine debout, il n'eu d'autre choix que de s'appuyer sur elle pour ne pas chuter. Il détestait cette position de faiblesse dans laquelle il était.

Elle finit par le sentir s'appuyer sur elle. Elle posa le regard sur lui, il transpirait, il était vraiment pâle, visiblement il allait mal. Même son sale caractère semblait finir par s'envoler. Il paraissait presque aimable finalement.
Elle accéléra un peu le pas, cherchant du regard une indication pour trouver l'infirmerie. Quand enfin elle trouva celle-ci, elle fit coulisser la porte et déposa le jeune homme sur un lit, souffla et attendit que l'on vienne s'occuper de lui sans un mot.

Lorsqu'il toucha le lit, il s'allongea puis se fut le noir total. Il se sentit comme apaisé, il était bien cette fois, mais il avait trop chaud. Beaucoup trop chaud. Il ne savait même pas où il était. Il se souvenait juste de cette fille, cette casse pied dans le couloir. Il se souvint s'être appuyé sur elle , d'ailleurs il y avait encore son parfum qui flottait dans l'air à ce moment, un parfum sucré, fruité qui lui chatouillait les narines. Un parfum qui lui rappelait Kaito, les jours d'été quand il se goinfrait de glace de toute les couleurs à n'importe quel moment de la journée. C'est ainsi, qu'il se sentit apaisé, et qu'il s'endormit.